5.2.07

Les indéqualifiables promesses de Julien Dray


Lu sur le site du Monde, les réactions de Julien Dray après la participation de Nicolas Sarkozy à la nouvelle émission de TF1. Le porte-parole du PS ne mâche pas ses mots. Mais que dit-il exactement ?

D'après Le Monde, "Sur le fond, il a jugé que si "M. Sarkozy dit vouloir revaloriser le travail", "on voit surtout qu'il veut dévaloriser et déqualifier travailleurs, chômeurs et retraités".

Comment peut-on déqualifier des retraités ? Et "chômeur", c'est une qualification ? Une profession ? Non, bien entendu : retraité et chômeur sont des statuts, c'est à dire des états de non-emploi qui ne peuvent pas être dévalorisés ni déqualifiés.

Dray va plus loin. "Au lieu de revaloriser les petites retraites, Nicolas Sarkozy invente les travailleurs-retraités pauvres; au lieu de créer massivement des emplois de qualité, il veut forcer les chômeurs à accepter des emplois déclassés et mal payés; au lieu d'augmenter les salaires, il fait croire aux salariés qu'ils pourront choisir de faire des heures supplémentaires, alors que seul l'employeur peut en imposer; au lieu de répondre à la précarisation de nombres de classes moyennes de plus en plus frappées de surendettement, il propose aux Français une dangereuse fuite en avant dans la vie à crédit", a-t-il déclaré.

On peut en conclure que le programme défendu par Julien Dray consisterait à revaloriser les petites retraites, à créer massivement (rien que ça) des emplois de qualité; à trouver du travail qualifié et bien payé à tous les chômeurs, à augmenter les salaires, à diminuer le rôle des crédits dans la vie des citoyens.

Superbe. Mais concrètement, comment financer toutes ces mesures ??

On le découvre quand on apprend que "Le porte-parole socialiste a accusé le candidat de l'UMP de s'être livré "de nouveau à une attaque en règle contre les 35 heures"."Exonérer les heures supplémentaires de cotisations sociales et d'impôt sur le revenu aurait pour seule conséquence de dissuader les entreprises d'embaucher, l'heure supplémentaire devenant moins chère pour l'entrepreneur que l'heure normale"

Julien Dray considère donc que les 35 heures sont un élément positif, mais surtout qu'éxonérer les entreprises de charges permettrait à celles-ci de s'engouffrer dans les failles du système. Pour lui, la clef du problème est là : pour financer les dépenses que les aménagements de M. Dray exigent, il suffit d'augmenter les charges et les impôts.

C'est bien ce que François Hollande pense, lui aussi.

Quid du déficit budgétaire permanent, qui permet de dépenser l'argent que nos petits-enfants à naître n'ont pas encore gagné ?? Et c'est le même Julien Dray qui parle avec des trémolos dans la voix, du surendettement des Français ! Rappelons que le remboursement de la dette publique (environ 1180 milliards d'euros) représente 20 % du budget de l'Etat, juste après l'éducation nationale, et que chaque Français est ainsi indirectement redevable de 19 000 €... que ses descendants auront à éponger.

S'ils y arrivent.

Alors oui, la politique c'est aussi faire des promesses dont on sait qu'on ne pourra pas les tenir, mais tout de même, Julien Dray fait preuve là d'une légèreté qui dépasse la démagogie normale de tout homme politique. Voilà un porte-parole qui devrait essayer d'oublier ses années passées à la Ligue Communiste Révolutionnaire, s'il veut un poste de ministre au cas ou Ségolène Royal serait élue.

D'ailleurs non, il sera de toute façon ministre si Ségolène est élue. Probablement à l'Intérieur. Et ça, vraiment, ce sera dur à avaler. Julien Dray place Beauveau.

C'est sûr, Sarkozy ne s'en relèverait pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tu parle d'un journaliste, tu n'est qu'une ordure de droite qui roule pour Sarko !